« Si vous ne pouvez pas l’expliquer simplement, c’est que vous ne le comprenez pas assez bien. »
—Curtis Killen, President, KBD
Bon, ça va. Vous nous avez pris en flagrant délit.
C’est une citation d’Einstein.
Mais l’assurance, ça nous tient à cœur.
Et c’est pour cette raison que nous essayons toujours de l’expliquer le plus simplement possible.
C’est d’ailleurs pour cela que nous formons nos courtiers en assurance automobile de manière à ce qu’ils expliquent les polices d’assurance en langage familier, et en utilisant de vrais exemples, plutôt que de s’en tenir au jargon légal.
Et c’est aussi pourquoi nous tenons à être le plus transparent possible avec nos clients — incluant ici, dans ce blogue.
L’assurance semble compliquée pour ceux qui ne sont pas dans l’industrie.
Mon collègue Adam m’a informé qu’il se sentait aussi comme ça lors de ses premiers jours chez KBD.
Mais, il s’est vite rendu compte que l’assurance est pleine de gros bon sens… pourvu qu’on vous l’explique en langage commun.
C’est donc ce que nous faisons.
Le problème, c’est que pratiquement tout le monde a, ou nécessite de l’assurance.
En tant que conducteurs, nous n’avons pas le choix.
Ce que ça signifie, c’est beaucoup de gens qui perdent beaucoup de temps à essayer de déchiffrer les polices d’assurance et leurs termes compliqués.
Voici donc l’explication pleine de bon sens et facile à comprendre de l’assurance auto, en passant par :
- Les lois de l’assurance auto au Québec
- L’assurance à un bord
- L’assurance à deux bords
- La couverture complète
Commençons par le commencement.
Si vous avez un véhicule, vous avez besoin d’assurance.
L’objectif principal de l’assurance est de protéger les propriétaires de voiture.
S’il peut vous sembler que vous ne faites que jeter de l’argent par les fenêtres, son vrai but est de faire en sorte que vous ne perdiez pas d’argent à la suite d’un accident.
Les accidents sont des accidents.
Ça arrive à tout le monde.
Votre police d’assurance sert à vous garder dans la MÊME position financière qu’avant votre accident.
Ni mieux, ni pire.
Disons que vous êtes propriétaire d’une voiture et que celle-ci soit complètement démolie à la suite d’un accident.
Vous faites une réclamation à votre compagnie d’assurance. Cette dernière vous rembourse la valeur de votre voiture.
Génial !
Vous n’avez pas perdu d’argent et, en assumant que vous êtes en santé physiquement, c’est comme si l’accident n’était jamais survenu.
Mais attendez une seconde — vous avez acheté votre voiture pour 50 000 $, et la compagnie d’assurance ne vous a donné que 30 000 $.
Qu’est-ce qui se passe ?
Une compagnie d’assurance déterminera toujours la valeur de votre voiture au moment de l’accident.
Dans votre cas, c’était quatre ans après l’achat de votre véhicule.
Comme vous l’avez probablement déjà entendu 400 fois, la valeur d’une auto déprécie la minute que vous la conduisez hors du stationnement du concessionnaire.
Donc, dans l’exemple ci-haut, la compagnie d’assurance a jugé que votre automobile valait 60 % de son prix original (selon nos estimations) et c’est exactement ce que vous obtenez.
L’assurance auto n’est pas là pour vous faire GAGNER.
Vous ne pouvez pas profiter d’un accident. L’assurance auto est là pour vous remettre au neutre et vous permettre de passer à autre chose.
Astuce de pro : Le produit d’assurance appelé coût de remplacement vous permettrait de geler la valeur de votre voiture et vous rembourserait la différence entre la valeur actuelle de votre véhicule et le coût pour la remplacer, dans l’éventualité d’une réclamation.
Les lois de l’assurance auto au Québec
Vous savez qu’au Québec, avoir une assurance auto fait partie de la loi. Voyons en détail comment ça fonctionne.
Indemnisation directe en cas de dommages matériels
L’indemnisation directe en cas de dommages matériels s’applique lorsque deux véhicules enregistrés au Québec sont dans un accident.
Imaginez que chaque fois que vous conduisez votre voiture, vous êtes dans votre propre bulle.
Même si cela semble illogique, chaque conducteur n’est responsable que de sa propre bulle.
Règle #1) Vous êtes TOUJOURS responsable de réparer les dommages causés à votre voiture. TOUJOURS.
- Même si c’est quelqu’un d’autre qui est 100 % responsable de l’accident, vous devez payer pour vos propres réparations.
Règle #2) Vous n’êtes JAMAIS responsable de réparer les dommages causés à un autre véhicule. JAMAIS.
- Même si vous êtes 100 % responsable de l’accident, vous n’êtes PAS responsable de payer pour les dommages d’autrui.
Je suis responsable des dommages causés à ma voiture, vous êtes responsable des dommages causés à votre voiture. C’est simple.
Mais ça n’a pas toujours été comme ça.
Avant l’indemnisation directe en cas de dommages matériels, si vous étiez responsable d’un accident causant des dommages à un autre véhicule, vous auriez été tenu responsable de payer les réparations de ce dernier.
Dans les scénarios clairs où l’un des partis était responsable et l’autre non, les compagnies d’assurance du Québec payaient sans trop de soucis.
Mais qu’en était-il des réclamations où les deux partis impliqués mettaient la faute sur l’autre ? Et ça arrivait souvent.
Ce genre de situations étaient réglées en cour.
Le règlement de ces réclamations pouvait prendre des années, et les clients devaient attendre le verdict pour recevoir l’argent de l’assurance.
De plus, les compagnies d’assurance dépensaient des fortunes en frais d’avocat pour mener ces batailles.
Alors, pour éviter de longues affaires judiciaires, des retards de règlement et des frais d’avocat astronomiques, les compagnies d’assurance ont décidé de créer le système de bulles décrit ici.
Blessures corporelles
Au Québec, les conducteurs ne peuvent pas être poursuivis en justice pour avoir causé des blessures à autrui.
Ce n’est pas comme ça dans toutes les provinces (comme l’Ontario).
Mais ici, ce genre d’accident est couvert par l’assurance auto publique, fournie par la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ).
La SAAQ procure une assurance sans égard à la responsabilité aux conducteurs québécois, et celle-ci s’applique aux accidents de la route à travers le monde, peu importe qui est responsable de l’accident.
C’est pour cette raison que nous payons plus pour l’immatriculation chaque année.
Nous contribuons tous à une réserve qui est utilisée pour payer ce genre de réclamations pour blessures corporelles.
Couverture obligatoire
Les dommages causés aux biens, eux, sont couverts par votre assurance privée.
Cette police, selon la loi, doit inclure une protection de responsabilité civile.
Qu’est-ce que l’assurance responsabilité civile ?
C’est la couverture qui paye pour les dommages causés lors d’un accident dont vous êtes responsables et dont une partie tierce est victime.
Ceci s’applique tant qu’il ne s’agit pas d’un autre véhicule.
Disons que vous entrez en collision avec un bâtiment ou un feu de circulation.
Dans chacun de ces scénarios, personne d’autre que vous n’est responsable.
Tous les dommages résultant de l’accident seraient couverts par l’assurance responsabilité civile.
Y a-t-il un montant de couverture requis par la loi ?
Bien sûr que oui !
Chaque province a son propre minimum.
La loi du Québec dicte que chaque conducteur est requis d’avoir une couverture en responsabilité civile d’au moins 50 000 $.
Chez KBD, nous sommes d’avis que 50 000 $ n’est pas assez.
Nous recommandons d’opter pour la couverture maximum de 2 millions de dollars qui ne vous coûte que 45 $ de plus par année.
Pour si peu, il serait fou de s’en passer !
Si vous décidez d’opter pour la couverture minimum, vous risquez de devoir payer de votre poche si vous êtes responsable de dommages majeurs.
Vous avez causé des dommages à un bâtiment ?
Il y a de fortes chances que les réparations coûtent plus que 50 000 $.
Votre accident est arrivé aux États-Unis ?
Vous savez à quel point les Américains aiment les poursuites en justice.
Y a-t-il d’autres types de dommages que vous devriez connaître ?
Oui !
Mais on vous en dit plus un peu plus loin.
Une police ayant seulement la couverture de responsabilité civile est ce que l’on appelle dans l’industrie l’assurance à un bord.
Qu’est-ce que l’assurance à un bord ?
Vous attendez à un feu rouge. Vous chantez à pleins poumons les paroles du dernier hit de Marie-Mai.
Soudainement, BOUM.
On vous rentre dans le derrière.
Ce n’est pas du tout votre faute — c’est la faute de l’autre conducteur.
Si vous avez une assurance à un bord, vous êtes couvert.
Maintenant, disons que vous roulez tranquillement, en choisissant votre chanson préférée de Marie-Mai sur votre téléphone, et que, distrait, vous percutez la voiture devant vous.
Désolés — vous n’êtes pas couvert !
C’est ainsi parce que l’assurance à un bord ne vous couvre que si l’accident n’était pas de votre faute.
Avec l’assurance à un bord, vous n’êtes couvert que pour les accidents dont vous n’êtes pas responsable, et pour la responsabilité civile.
Si vous désirez être couvert pour les accidents dont vous êtes responsable, vous avez besoin d’assurance à deux bords.
Qu’est-ce que l’assurance à deux bords ?
Avec l’assurance à deux bords, vous êtes couvert pour n’importe quel accident ou dommage à votre voiture, peu importe si vous en êtes responsable ou non.
Vous avez été percuté de plein fouet par un autre conducteur ? Vous êtes couvert.
Vous avez foncé dans une voiture stationnée sans aucune bonne raison ? Vous êtes couvert.
Votre ex s’en est prise à votre pare-brise avec un bat de baseball ? On dirait bien que vous avez besoin d’une ordonnance de la cour.
Mais vous êtes couvert.
La couverture d’indemnisation directe en cas de dommages matériels couvre vos frais rapidement dans ce genre de situation où vous n’êtes pas en faute et où vous pouvez identifier la personne responsable.
L’assurance à deux bords couvre presque tout ce qui pourrait arriver à votre voiture.
Feu, vol, vandalisme, délit de fuite — tout ce à quoi vous pouvez penser.
Mon assurance auto me couvre-t-elle complètement ?
Oui, toutes les compagnies d’assurance peuvent offrir une couverture complète, ce qui est en fait simplement une autre manière de faire référence à la couverture à deux bords.
Puisque nous venons tout juste de vous expliquer ce qu’est l’assurance à deux bords, nous allons vous montrer comment vous pouvez vérifier vous-même si vous l’avez.
Chez KBD, nous essayons d’encourager les gens à utiliser le site web ou l’application mobile de leur compagnie d’assurance pour accéder à ce genre d’informations.
Oui, vous pouvez toujours appeler votre assureur, mais plutôt que de passer du temps en attente et de devoir parler avec quelqu’un, nous pensons que cette avenue vous plaira plus.
Dans vos documents d’assurance, jetez un œil aux périls couverts par votre contrat d’assurance.
Pour être complètement couvert, votre police doit inclure trois types de couvertures :
- Chapitre A – Responsabilité civile
- B2 — Garantie collision/perte de contrôle
- B3 — Garantie sans collision ni versement (feu, vol, vandalisme et bris de glace)
Vous devez voir un montant d’argent inscrit à côté de chacun de ces codes.
Ce montant indique votre franchise, c’est-à-dire le montant que vous avez accepté de payer de votre poche avant l’intervention de l’assurance, pour chaque réclamation.
Si vous voyez B2 et B3 et que les deux ont une franchise, vous avez une couverture complète !